
FOCUS 4 : Les conférenciers des JE 2024
L’obésité, une maladie nutritionnelle ?
L’obésité est un symptôme qui se définit par une augmentation de la masse grasse. Par extrapolation et simplification, on utilise l’IMC qui est surtout un repère épidémiologique. Mais ce symptôme recouvre des situations très différentes tant dans ses causes que ses conséquences, de sorte que l’on devrait parler des obésités ou plutôt des personnes en situation d‘obésité. Certes le gain de poids, lié à l’accumulation de masse grasse, survient lorsque la balance énergétique est chroniquement positive mais les facteurs impliqués dans ce processus physiopathologique et les déterminants de ce déséquilibre vont bien au-delà de la seule nutrition.
Les études épidémiologiques montrent que l’épidémie d’obésité progresse, bien que les apports énergétiques dans les pays occidentaux soient stables depuis 40 ans. On peut dès lors incriminer la réduction des dépenses énergétiques du fait de la baisse de l’activité physique et de l’augmentation de la sédentarité.

FOCUS 4 : Les conférenciers des JE 2024
L’obésité, une maladie nutritionnelle ?
L’obésité est un symptôme qui se définit par une augmentation de la masse grasse. Par extrapolation et simplification, on utilise l’IMC qui est surtout un repère épidémiologique. Mais ce symptôme recouvre des situations très différentes tant dans ses causes que ses conséquences, de sorte que l’on devrait parler des obésités ou plutôt des personnes en situation d‘obésité. Certes le gain de poids, lié à l’accumulation de masse grasse, survient lorsque la balance énergétique est chroniquement positive mais les facteurs impliqués dans ce processus physiopathologique et les déterminants de ce déséquilibre vont bien au-delà de la seule nutrition.
Les études épidémiologiques montrent que l’épidémie d’obésité progresse, bien que les apports énergétiques dans les pays occidentaux soient stables depuis 40 ans. On peut dès lors incriminer la réduction des dépenses énergétiques du fait de la baisse de l’activité physique et de l’augmentation de la sédentarité.
On peut aussi invoquer le changement qualitatif de la nourriture au-delà de la ration calorique. Mais à alimentation égale, tous ne prennent pas du poids : le rôle de la prédisposition génétique intervient dans cette inégalité. Mais celui de l’épigénétique est aussi majeur. Or, celle-ci dépend de facteurs néo-nataux multiples notamment environnementaux avec l’exposition pendant la grossesse à des perturbateurs endocriniens, à des restrictions ou au tabagisme.
Les déterminants du mode de vie jouent également un grand rôle : sommeil, stress, écrans, rythmes… avec un effet direct ou indirect sur le poids ; de même que les facteurs éducatifs avec leur impact sur le comportement. Le microbiote est aussi impliqué : or il dépend de multiples facteurs, notamment très précoces tels que le mode d’accouchement et d’allaitement. Les régimes eux-mêmes, le tabagisme (et ses arrêts successifs), certains médicaments peuvent être des facteurs d’entrée en prise de poids.
Enfin, la maladie s’auto-aggrave avec le temps indépendamment de l’alimentation. Ainsi, les obésités ne sont pas des maladies nutritionnelles mais des maladies dans lesquelles l’alimentation joue un rôle, variable selon les sujets. Il en est de même pour sa prise en charge.
Venez assister à cette conférence plénière de clôture prévue le le samedi 28 septembre 2024 de 11h30 à 12h15 présentée par Pr Jean-Michel Lecerf, médecin nutritionniste, Institut Pasteur de Lille.
Conférence prévue lors des 62èmes Journées d'Etudes de l'AFDN au Beffroi de Montrouge.
PROGRAMME SCIENTIFIQUE
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