Actualités

31/07/25

L’AFDN contribue à la mise à jour du guide HAS sur le parcours de soins du patient adulte vivant avec un diabète de type 2

L’AFDN a récemment pris part aux travaux de relecture du guide de la Haute Autorité de Santé (HAS) intitulé « Parcours de soins du patient adulte vivant avec un diabète de type 2 », publié en juillet 2025. Cette contribution, inscrite dans notre engagement à faire reconnaître l’expertise des diététiciens nutritionnistes dans les parcours de soins, a permis de faire entendre la voix de notre profession et d’enrichir le contenu du guide sur plusieurs points fondamentaux. Nous nous félicitons d’avoir été entendus sur les éléments suivants : Reconnaissance du rôle expert du diététicien nutritionniste : Le guide identifie clairement le diététicien nutritionniste comme l’unique professionnel de santé habilité à réaliser un bilan diététique avec avis spécialisé, en tant que recours complémentaire selon le profil nutritionnel du patient. Il est également rappelé l’importance d’une orientation précoce vers un diététicien dès que nécessaire dans la prise en charge du diabète. Révision de la recommandation sur la restriction calorique : Nous avons exprimé notre désaccord face à la mention d’une diminution systématique de 15 à 20 % des apports caloriques par rapport aux habitudes. Cette formulation a été retirée au profit d’une approche plus nuancée, centrée sur l’évaluation initiale des consommations alimentaires spontanées et le rapport bénéfice/risque d’une éventuelle réduction calorique. Nous avons également insisté sur la fonction de repérage et l’accompagnement des troubles des conduites alimentaires (TCA), assurée par les diététiciens nutritionnistes.  Rappel du rôle soignant du diététicien nutritionniste : Le guide précise désormais que l’accompagnement nutritionnel par un diététicien constitue un soin à part entière. Il inclut la démarche de soins diététiques avec notamment la co-construction d’objectifs, l’élaboration d’un plan de soins diététique personnalisé, le soutien à l’adhésion du patient, et l’entretien de sa motivation dans la durée. Clarification des rôles respectifs des professionnels : Nous avons contribué à la reformulation des parties dédiées aux pharmaciens et aux diabétologues. Il est désormais précisé que le bilan diététique et les conseils personnalisés relèvent de la compétence exclusive des diététiciens. Le pharmacien peut, pour sa part, délivrer des conseils nutritionnels d’ordre général, en lien avec les recommandations officielles.  Individualisation des conseils diététiques : Le guide intègre désormais la nécessité de prendre en compte les représentations, préférences et habitudes de vie des patients dans les conseils diététiques.  Précisions sur les conseils alimentaires : Nous avons enrichi les recommandations sur l’utilisation des matières grasses et rappelé que le contrôle de l’apport en sel doit être adapté, notamment chez les personnes âgées fragiles, afin de prévenir les risques de dénutrition. Nous avons également positionné les légumes secs comme des féculents à privilégier, à la fois dans la gestion du diabète et dans une optique d'alimentation durable. Cette participation active illustre la volonté de l’AFDN de défendre la qualité des soins nutritionnels et de faire progresser la reconnaissance du métier de diététicien nutritionniste dans les politiques de santé publique. Nous continuerons à porter la voix de notre profession au sein des instances nationales et à promouvoir notre expertise au service des patients, dans leur parcours de soins.   En savoir plus 

30/07/25

Programme ICOPE - généralisé dès l'été 2025 pour prévenir la perte d’autonomie des +60 ans

À partir du 23 juillet 2025, la première phase du programme ICOPE (Integrated Care for Older People), développé par l’Organisation mondiale de la santé et porté en France par le ministère des Solidarités, est désormais généralisée à l’ensemble du territoire : toute personne de 60 ans et plus, encore autonome, peut réaliser un auto-questionnaire numérique gratuit reposant sur six fonctions essentielles (mobilité, nutrition, mémoire, audition, vision, santé mentale). Ce dispositif, proposé via Mon Espace Santé, vise à détecter précocement les signes de fragilité, avec des alertes incitant à consulter un professionnel de santé lorsque nécessaire. Piloté nationalement par les ARS et les services départementaux d’autonomie, il mobilise dès maintenant plus de 6 000 professionnels formés et ambitionne d’atteindre 2 millions de participants d’ici 2027.  En savoir plus

29/07/25

AFDN JE 2025 - Focus Session Restauration collective

Sortir du plastique jetable en restauration collective, c’est possible ! Session Restauration collective - Jeudi 16 octobre 2025, de 14h00 à 16h00 Intervention - Retour d’expérience du portage à domicile Synopsis : Depuis le 1er janvier 2022, la loi AGEC demande la livraison des repas à domicile avec vaisselles, couverts, récipients de transport réemployables. En octobre 2022, la ville de Grenoble et son CCAS lancent une phase pilote de portage de repas en contenant en verre auprès d'un petit nombre de bénéficiaire. Cette action introduit des contenants plus respectueux de l’environnement et plus sains dans le milieu complexe de la restauration collective. En octobre 2025, ce sera 3 ans de fonctionnement en contenants réemployables qui permettront un retour d'expérience sur cette transition vers la réduction des déchets. Par Salomé PERERA, cheffe de projet restauration, Grenoble   Deux autres interventions à découvrir lors de cette session :   Retour d’expérience en milieu scolaire Par Sandra ESTRADE, directrice de la Cantine municipale de Toulouse Retour d’expérience à l'hôpital - Centre Hospitalier d’Angoulême Par Sophie MARTIN, responsable qualité et gestion des risques en restauration hospitalière, Angoulême

28/07/25

Secours Catholique et Actions contre la Faim - précarité alimentaire et droit à l’alimentation sur nos territoires

Le Secours Catholique et Action contre la Faim ont conçu un kit pédagogique collaboratif, incluant un guide d’animation et un court-métrage intitulé Renverser la table, pour soutenir la réflexion et l’engagement citoyens sur la précarité alimentaire et le droit à l’alimentation. Ce dispositif a été élaboré à partir d’ateliers participatifs menés en Savoie et en Île-de-France, impliquant directement des personnes en situation de précarité. L’approche vise à croiser les savoirs d’usage et les expertises citoyennes afin de nourrir localement les débats et formuler des propositions concrètes en matière d’environnement alimentaire. Le kit comprend : -une méthodologie d’animation conçue pour engager des groupes autour des enjeux alimentaires, -le documentaire Renverser la table comme support pédagogique, -des ressources utilisables sur le terrain pour encourager le dialogue et l’action collective   En savoir plus

25/07/25

Publication OBVIA - L’intelligence artificielle (IA) pour la promotion de la santé et la réduction de la maladie

OBVIA - L’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’IA et du numérique, en collaboration avec l’ASPQ - Association Pour la Santé Publique du Québec, publie une synthèse sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la promotion de la santé et la prévention des maladies. L’analyse porte sur 22 initiatives menées principalement en Amérique du Nord, ciblant des problématiques comme l’hypertension, le diabète ou le sevrage tabagique. Le rapport identifie plusieurs conditions de réussite : acceptabilité des outils, qualité des données, cadre réglementaire, et collaboration entre acteurs. Une boîte à outils accompagne la publication, à destination des professionnels et décideurs.   En savoir plus 

23/07/25

CCNDS - GUIDE DE BONNES PRATIQUES : La justice alimentaire

Le CCNDS - Centre de Collaboration National des Déterminants de la Santé, publie un guide de bonnes pratiques consacré à la justice alimentaire, une approche structurante pour répondre aux inégalités qui traversent les systèmes alimentaires et impactent la santé des populations.  Le document rappelle que les systèmes alimentaires industriels nuisent particulièrement aux populations les plus marginalisées : communautés racisées et autochtones, personnes à faible revenu, travailleurs agricoles migrants, en accentuant les inégalités d’accès à une alimentation saine, sûre et culturellement adaptée. Le guide met en avant trois dimensions complémentaires de la justice alimentaire : -Justice distributive, pour garantir un accès équitable aux ressources alimentaires ; -Justice procédurale, pour inclure toutes les voix dans les décisions sur les systèmes alimentaires ; -Justice de reconnaissance, pour respecter les savoirs et les pratiques alimentaires des communautés. Huit principes guident l’action, parmi lesquels : l’accès digne à l’alimentation, la durabilité écologique, l’antiracisme, les droits des travailleurs, ou encore le pouvoir des communautés. Pour chacun, des stratégies concrètes sont proposées, illustrées d’exemples de terrain au Canada. Télécharger le guide

22/07/25

IDDRI - TRAMe2035 - Scénario pour une Transition des Régimes Alimentaires des Ménages - Livret 1

L’IDDRI (Institut du Développement Durable et des Relations Internationales) publie le rapport TRAMe2035, qui propose un scénario de transformation des régimes alimentaires en France à l’horizon 2035. L’objectif est d’accompagner une transition à la fois plus durable sur le plan environnemental, plus saine pour les individus, et plus juste socialement. Ce scénario repose sur une évolution progressive mais ambitieuse des comportements alimentaires. Il propose une réduction significative de la consommation de produits ultra-transformés, une place plus importante accordée aux aliments d’origine végétale, ainsi qu’un recul de la consommation de viande, au profit de sources de protéines alternatives. Ces changements de régime alimentaire sont pensés en cohérence avec une évolution du modèle agricole, vers des pratiques plus durables et résilientes. TRAME2035 montre qu’une transformation du système alimentaire est non seulement possible, mais qu’elle constitue un levier essentiel pour atteindre les objectifs climatiques, préserver la biodiversité, améliorer la santé publique et lutter contre les inégalités sociales. Le rapport complet est disponible sur le site de l’IDDRI :   En savoir plus

21/07/25

Protocoles de coopération

Dans le cadre de sa mission de valorisation des pratiques innovantes, l’AFDN a lancé une enquête nationale sur les protocoles de coopération médecin/diététicien : découvrez les premiers retours et les grandes lignes qui se dessinent. En savoir plus Ces protocoles s’inscrivent dans une volonté partagée de renforcer les synergies entre professionnels de santé et d’améliorer l’accès à des soins nutritionnels de qualité, en particulier dans des contextes où les besoins sont croissants : dénutrition, maladies métaboliques, diabète, obésité infantile, précarité... L’objectif de ce recensement est clair : Créer une base de données nationale des initiatives existantes ou en développement, Encourager le partage d’expériences entre pairs, Mettre en lumière l’impact concret de ces démarches sur le terrain et leur contribution à l’évolution de notre profession. Les premiers résultats montrent une belle mobilisation dans toute la France, avec une majorité de protocoles développés dans les hôpitaux publics, mais aussi dans des maisons de santé pluridisciplinaires, établissements médico-sociaux ou centres spécialisés. L’AFDN remercie chaleureusement les professionnels déjà engagés dans cette dynamique. Ce travail collectif contribue à faire rayonner la profession de diététicien au cœur des parcours de soins innovants.  

17/07/25

Vers des cantines scolaires plus durables sans sacrifier la nutrition ?

Dans un dossier publié en mars 2025, l’INRAE appelle à renforcer le rôle de la restauration scolaire dans la transition alimentaire. En France, 8,5 millions de déjeuners sont servis chaque semaine à la cantine scolaire. En restauration scolaire, les repas doivent respecter une structure stricte (4 ou 5 composantes) ainsi que 15 règles de fréquence sur un cycle de 20 repas. Depuis 2019, la loi EGalim impose également au moins un repas végétarien par semaine pour limiter l’impact environnemental. Pour aller plus loin, sans compromettre la qualité nutritionnelle, des chercheuses de l’INRAE, en collaboration avec MS-Nutrition, ont étudié quatre leviers d’action : réduire le nombre de composantes, renforcer les règles nutritionnelles, augmenter la part de repas végétariens et supprimer la viande rouge.   Les leviers ont été analysés seuls ou en combinaison dans 17 scénarios différents. Pour chaque scénario, 100 séries de 20 repas scolaires ont été générées automatiquement, en couplant un tirage aléatoire de plats au sein d’une base de données de 2316 plats scolaires. La qualité nutritionnelle des séries de repas a été évaluée sur la base du score d’Adéquation Nutritionnelle Moyenne (ANM) pour 2000 kcal. L’impact environnemental a été mesuré par plusieurs indicateurs :  émissions de gaz à effet de serre (EGES), potentiel d’acidification sur les écosystèmes terrestre et d’eau douce, utilisation de l'eau et des ressources fossiles, eutrophisation d'eau douce et marine et usage des terres.   Résultats : Les repas à 4 composantes ont une teneur énergétique qui pourrait ne pas suffire à tous les enfants et leur impact environnemental est peu diminué par rapport aux repas à 5 composantes ; Respecter les 20 règles fréquentielles garantit une bonne qualité nutritionnelle (ANM=95,3% d’adéquation) mais augmente légèrement les impacts environnementaux des repas ; Augmenter le nombre de repas végétariens réduit les impacts environnementaux (jusqu'à -61,2% d’EGES pour 20 repas végétariens) mais diminue la qualité nutritionnelle, en particulier lorsque les 20 repas sont végétariens (ANM = 88,1% d’adéquation) ; Augmenter la fréquence des repas végétariens jusqu’à 12 repas sur 20 et servir du poisson et des viandes blanches aux autres repas semble être le meilleur compromis pour réduire de moitié les EGES des repas scolaires en maintenant leur bonne qualité nutritionnelle.   En savoir plus

17/07/25

Chaire UNESCO - Comment la localisation des commerces alimentaires joue sur les approvisionnements des ménages ?

La Chaire UNESCO Alimentations du monde publie un article sur le rôle déterminant du paysage alimentaire local dans les pratiques d’approvisionnement des ménages, à travers l’étude Mont’Panier menée dans l’agglomération de Montpellier. L’objectif ? Comprendre comment l’environnement commercial — la proximité des commerces alimentaires autour du domicile, du lieu de travail, ou sur les trajets quotidiens — influence les choix d’achats alimentaires, en lien avec des enjeux de nutrition, de durabilité et d’inégalités sociales. Parmi les principaux enseignements : -La présence de primeurs (magasins spécialisés en fruits et légumes) près du domicile ou des lieux d’activités est associée à une meilleure qualité nutritionnelle des paniers alimentaires, notamment pour les ménages à faibles revenus. -À l’inverse, une forte dépendance aux supermarchés est corrélée à une qualité nutritionnelle plus faible, en raison d’achats plus massifs et moins diversifiés. -La proximité de magasins bio est également liée à une consommation accrue de produits biologiques, indépendamment du profil socio-économique des ménages. -Enfin, les mobilités durables (accès au tramway ou déplacements à vélo) réduisent les émissions de gaz à effet de serre liées aux courses alimentaires, un enjeu clé pour les zones périurbaines.   Ces résultats appellent à une réflexion sur les politiques d’aménagement du territoire : encourager une offre alimentaire de proximité, variée et durable, pourrait contribuer à améliorer l’alimentation et réduire les inégalités. L’étude souligne aussi l’importance de combiner cette action avec des solutions de transport accessibles. Étude complète disponible dans le Policy Brief n°28 de la série So What ? de la Chaire UNESCO Alimentations du monde – Avril 2025. En savoir plus