Actualités

21/07/25

Protocoles de coopération

Dans le cadre de sa mission de valorisation des pratiques innovantes, l’AFDN a lancé une enquête nationale sur les protocoles de coopération médecin/diététicien : découvrez les premiers retours et les grandes lignes qui se dessinent. En savoir plus Ces protocoles s’inscrivent dans une volonté partagée de renforcer les synergies entre professionnels de santé et d’améliorer l’accès à des soins nutritionnels de qualité, en particulier dans des contextes où les besoins sont croissants : dénutrition, maladies métaboliques, diabète, obésité infantile, précarité... L’objectif de ce recensement est clair : Créer une base de données nationale des initiatives existantes ou en développement, Encourager le partage d’expériences entre pairs, Mettre en lumière l’impact concret de ces démarches sur le terrain et leur contribution à l’évolution de notre profession. Les premiers résultats montrent une belle mobilisation dans toute la France, avec une majorité de protocoles développés dans les hôpitaux publics, mais aussi dans des maisons de santé pluridisciplinaires, établissements médico-sociaux ou centres spécialisés. L’AFDN remercie chaleureusement les professionnels déjà engagés dans cette dynamique. Ce travail collectif contribue à faire rayonner la profession de diététicien au cœur des parcours de soins innovants.  

17/07/25

Vers des cantines scolaires plus durables sans sacrifier la nutrition ?

Dans un dossier publié en mars 2025, l’INRAE appelle à renforcer le rôle de la restauration scolaire dans la transition alimentaire. En France, 8,5 millions de déjeuners sont servis chaque semaine à la cantine scolaire. En restauration scolaire, les repas doivent respecter une structure stricte (4 ou 5 composantes) ainsi que 15 règles de fréquence sur un cycle de 20 repas. Depuis 2019, la loi EGalim impose également au moins un repas végétarien par semaine pour limiter l’impact environnemental. Pour aller plus loin, sans compromettre la qualité nutritionnelle, des chercheuses de l’INRAE, en collaboration avec MS-Nutrition, ont étudié quatre leviers d’action : réduire le nombre de composantes, renforcer les règles nutritionnelles, augmenter la part de repas végétariens et supprimer la viande rouge.   Les leviers ont été analysés seuls ou en combinaison dans 17 scénarios différents. Pour chaque scénario, 100 séries de 20 repas scolaires ont été générées automatiquement, en couplant un tirage aléatoire de plats au sein d’une base de données de 2316 plats scolaires. La qualité nutritionnelle des séries de repas a été évaluée sur la base du score d’Adéquation Nutritionnelle Moyenne (ANM) pour 2000 kcal. L’impact environnemental a été mesuré par plusieurs indicateurs :  émissions de gaz à effet de serre (EGES), potentiel d’acidification sur les écosystèmes terrestre et d’eau douce, utilisation de l'eau et des ressources fossiles, eutrophisation d'eau douce et marine et usage des terres.   Résultats : Les repas à 4 composantes ont une teneur énergétique qui pourrait ne pas suffire à tous les enfants et leur impact environnemental est peu diminué par rapport aux repas à 5 composantes ; Respecter les 20 règles fréquentielles garantit une bonne qualité nutritionnelle (ANM=95,3% d’adéquation) mais augmente légèrement les impacts environnementaux des repas ; Augmenter le nombre de repas végétariens réduit les impacts environnementaux (jusqu'à -61,2% d’EGES pour 20 repas végétariens) mais diminue la qualité nutritionnelle, en particulier lorsque les 20 repas sont végétariens (ANM = 88,1% d’adéquation) ; Augmenter la fréquence des repas végétariens jusqu’à 12 repas sur 20 et servir du poisson et des viandes blanches aux autres repas semble être le meilleur compromis pour réduire de moitié les EGES des repas scolaires en maintenant leur bonne qualité nutritionnelle.   En savoir plus

17/07/25

Chaire UNESCO - Comment la localisation des commerces alimentaires joue sur les approvisionnements des ménages ?

La Chaire UNESCO Alimentations du monde publie un article sur le rôle déterminant du paysage alimentaire local dans les pratiques d’approvisionnement des ménages, à travers l’étude Mont’Panier menée dans l’agglomération de Montpellier. L’objectif ? Comprendre comment l’environnement commercial — la proximité des commerces alimentaires autour du domicile, du lieu de travail, ou sur les trajets quotidiens — influence les choix d’achats alimentaires, en lien avec des enjeux de nutrition, de durabilité et d’inégalités sociales. Parmi les principaux enseignements : -La présence de primeurs (magasins spécialisés en fruits et légumes) près du domicile ou des lieux d’activités est associée à une meilleure qualité nutritionnelle des paniers alimentaires, notamment pour les ménages à faibles revenus. -À l’inverse, une forte dépendance aux supermarchés est corrélée à une qualité nutritionnelle plus faible, en raison d’achats plus massifs et moins diversifiés. -La proximité de magasins bio est également liée à une consommation accrue de produits biologiques, indépendamment du profil socio-économique des ménages. -Enfin, les mobilités durables (accès au tramway ou déplacements à vélo) réduisent les émissions de gaz à effet de serre liées aux courses alimentaires, un enjeu clé pour les zones périurbaines.   Ces résultats appellent à une réflexion sur les politiques d’aménagement du territoire : encourager une offre alimentaire de proximité, variée et durable, pourrait contribuer à améliorer l’alimentation et réduire les inégalités. L’étude souligne aussi l’importance de combiner cette action avec des solutions de transport accessibles. Étude complète disponible dans le Policy Brief n°28 de la série So What ? de la Chaire UNESCO Alimentations du monde – Avril 2025. En savoir plus

16/07/25

Le Nutri-Score évolue en 2025 : ce qu’il faut retenir

Depuis le 16 mars 2025, le Nutri-Score, système d’étiquetage nutritionnel bien connu des consommateurs, a fait l’objet d’une mise à jour importante de sa méthode de calcul. Cette évolution, portée par Santé publique France, vise à mieux refléter les recommandations nutritionnelles actuelles et à s’adapter à l’offre alimentaire en constante mutation. Voici un point complet sur ce qui change et pourquoi cela compte. Un outil de référence pour les consommateurs   Apposé sur la face avant des emballages alimentaires, le Nutri-Score attribue une lettre et une couleur à chaque produit, de A (meilleure qualité nutritionnelle) à E (moins bonne qualité). Ce logo simplifie la lecture des informations nutritionnelles et permet aux consommateurs de comparer facilement les produits au sein d’un même rayon ou consommés dans un même contexte. Deux objectifs guident cette démarche : Fournir une information claire et accessible sur la qualité nutritionnelle des produits. Encourager les industriels à améliorer la composition de leurs recettes. Selon les données de Santé publique France, 99,6 % des Français ont déjà vu ou entendu parler du Nutri-Score. En 2024, les produits porteurs du logo représentaient 62 % des volumes de ventes alimentaires, et plus d’un tiers des Français déclaraient l’utiliser pour orienter leurs choix. Ce qui change en 2025   Le principe général du Nutri-Score demeure, mais les règles de calcul ont été ajustées pour intégrer les connaissances scientifiques les plus récentes. Ces évolutions permettent une classification plus fine des produits, dans le respect des recommandations nutritionnelles nationales et européennes. Viandes : une distinction renforcée Le nouveau Nutri-Score distingue plus nettement la volaille de la viande rouge. La volaille est désormais mieux notée, en cohérence avec les recommandations de santé publique qui conseillent de limiter la consommation de viande rouge en raison des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de diabète et de certains cancers. Produits céréaliers : place aux fibres Les aliments complets sont mieux valorisés. Par exemple, le pain complet obtient désormais une meilleure note que le pain blanc. Cette mesure encourage la consommation de produits riches en fibres, essentiels au bon fonctionnement du transit intestinal et à la prévention de nombreuses pathologies chroniques. Aliments sucrés : une notation plus rigoureuse Certaines céréales du petit-déjeuner très sucrées voient leur score se dégrader (passant parfois de A à C). Le Nutri-Score tient davantage compte de la quantité de sucre dans les produits, afin de limiter les excès liés à leur consommation régulière. Boissons aux édulcorants : une vigilance renforcée Les boissons contenant des édulcorants sont désormais moins bien notées (de C à E). L’objectif est d’éviter leur substitution systématique au sucre, alors que les preuves scientifiques restent incertaines quant à leur impact réel sur la santé métabolique et le poids à long terme. Produits gras : reconnaissance des bonnes graisses Les aliments riches en acides gras insaturés (huiles d’olive, de colza, de noix, poissons gras tels que maquereaux et sardines) bénéficient d’un meilleur classement. Ces graisses sont considérées comme bénéfiques pour la santé cardiovasculaire et le bon fonctionnement du système nerveux. Produits salés : prise en compte accrue du sodium Les produits contenant des teneurs élevées en sel sont notés plus sévèrement, à l’image de certaines soupes industrielles. Cette évolution répond à la nécessité de réduire les apports en sodium, facteur de risque majeur d’hypertension artérielle.   Pourquoi cette évolution est importante Cette nouvelle version du Nutri-Score poursuit un double objectif : Mieux informer les consommateurs pour les aider à faire des choix alimentaires éclairés. Inciter les fabricants à améliorer la qualité nutritionnelle de leurs produits afin de bénéficier d’une meilleure notation. Des études ont confirmé l’efficacité du dispositif : une recherche menée par l’Inserm en 2024 montre que la consommation régulière de produits moins bien classés selon le Nutri-Score est associée à une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, une modélisation de l’OCDE estime qu’une adoption à l’échelle européenne pourrait permettre d’éviter près de deux millions de cas de maladies non transmissibles d’ici 2050.   En savoir plus

15/07/25

Promotion Santé Pays de la Loire publie son nouveau catalogue 2025 des outils de prévention

Le nouveau catalogue 2025 de Promotion Santé Pays de la Loire est désormais en ligne. Il propose une sélection de 186 outils pédagogiques destinés à accompagner les professionnels et acteurs de terrain dans leurs projets de promotion de la santé. Organisé par thématiques, types de supports et publics visés, le catalogue met en avant des outils phares et expertisés, sélectionnés pour leur qualité, leur pertinence pédagogique et leur facilité d’usage. Il couvre l’ensemble des étapes d’un projet : appropriation des concepts, mise en œuvre, animation, évaluation. En complément, une base de données en ligne de près de 6 000 références est accessible, avec un accompagnement personnalisé proposé par les centres de ressources documentaires départementaux. Consulter le catalogue

11/07/25

AFDN JE 2025 - Focus Session Satellite

Les diététiciens acteurs du parcours de santé dans les territoires   Session satellite - Vendredi 17 octobre 2025, de 14h à 15h45  Les diététiciens : acteurs du parcours de santé dans les territoires Intervention Constel’action : une expérimentation Article 51 au service des patients souffrant de maladies chroniques en Haute-Garonne Découvrez une initiative ambitieuse qui intègre pleinement les diététiciens nnutritionnistes comme acteurs clés du parcours de soins coordonné. Synopsis :  “Ce dispositif innovant permet de renforcer l’articulation ville-hôpital grâce à un travail en réseau avec des diététiciens partenaires sur le département. - Prise en charge diététique d’un patient au cours de l’évaluation pluridisciplinaire en centre de jour, - Définition des objectifs de soin avec le patient, - Orientation vers un professionnel de ville, - Coordination entre les acteurs de ville, - Intérêt et enjeux du dispositif.” Intervenantes :  Séverine ROLLAND, cheffe de projet Art. 51, Juliette GUIRAUD et Sylvie CLAMENS, diététiciennes nutritionnistes, Clinique Pasteur, Toulouse.   Deux autres interventions à découvrir lors de cette session satellite :   Le métier de coordinatrice en MSP et CPTS Par Isabelle MOULINIER, diététicienne nutritionniste, partagera son expérience de terrain et le rôle stratégique de la coordination pluriprofessionnelle. Le parcours OBEPEDIA : un modèle de coordination des soins ville-hôpital pour les jeunes patients en situation d’obésité sévère ou complexe. Par Béatrice JOURET CHU Toulouse, endocrinologie pédiatrique et Hélène DESJARDINS diététicienne nutritionniste, CHU Toulouse  

10/07/25

Consultation AFDN – Souhaitez-vous la création d’un ordre professionnel pour les diététiciens nutritionnistes ?

Chères adhérentes, chers adhérents, L’AFDN a engagé une réflexion sur l’opportunité de demander au ministre de la Santé la création d’un ordre professionnel pour la profession de diététicien nutritionniste. Cette question préoccupe l’AFDN, particulièrement depuis la sortie de la crise COVID, période qui a mis en lumière la nécessité d’un meilleur encadrement et d’une reconnaissance accrue des professions paramédicales. Elle a été abordée avec les services de la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS), comme l’indique le dernier bilan du PNNS (disponible ici). Aussi, elle s’inscrit dans l’objectif associatif voté en Assemblée générale du 1er juin 2024 : « Réaliser un état des lieux et un débat au sein de l’association autour de l’intérêt d’un ordre professionnel et d’un code de déontologie pour la profession ». Nous sommes conscients que certains d’entre vous ont participé à un sondage récent sur la création d’un ordre professionnel. Toutefois, cette consultation menée par l’AFDN vise à répondre aux exigences méthodologiques attendues par le ministère de la Santé et se justifie d’autant plus que les résultats du sondage précédent n’ont pas été communiqués à notre association. Afin d’alimenter nos échanges avec les pouvoirs publics et de mieux comprendre la position de la profession sur ce sujet, nous sollicitons votre avis à travers cette consultation (temps estimé : 3 minutes). Les résultats de la consultation nous permettront d’engager une base de travail pour poursuivre les échanges sur ce sujet.   Questionnaire clôturé Voir les résultats  Vous devez être connecté à votre session pour accéder au questionnaire. Le questionnaire sera accessible du 16 juin au 13 juillet. Les réponses seront traitées de manière anonyme. La connexion à votre compte sert uniquement à restreindre l’accès à ce formulaire à nos adhérents.

10/07/25

L’AFDN parraine une conférence internationale sur la nutrition des sapeurs-pompiers dans le cadre du programme NUTRIOPE

Le 30 juin 2025, l’AFDN a apporté son parrainage officiel à une conférence scientifique internationale coorganisée par l’École Supérieure Polytechnique du Littoral (ESPOL) en Équateur et l’École Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers (ENSOSP) à Aix-en-Provence. Cet événement marquait le lancement du programme de recherche, développement et innovation “NUTRIOPE”, consacré à la nutrition opérationnelle des sapeurs-pompiers. L’objectif : développer des recommandations alimentaires adaptées aux interventions à haut risque (feux de forêt, incendies de structures, conditions climatiques extrêmes), en s’appuyant sur une approche scientifique interdisciplinaire, mêlant nutrition, physiologie et performance opérationnelle. L’AFDN salue cette initiative ambitieuse, à l’intersection des enjeux de santé publique, de prévention du surpoids et des pathologies liées à l’alimentation, et de soutien à l’efficacité des acteurs de la sécurité civile. Ce partenariat illustre également l’importance croissante de la coopération internationale dans les domaines de la nutrition appliquée. La conférence, qui s’inscrit dans un programme plus large de coopération ESPOL–ENSOSP jusqu’en 2027, a rassemblé chercheurs, responsables institutionnels, sapeurs-pompiers et professionnels de santé autour d’un objectif commun : bâtir des outils et formations concrètes pour améliorer l’alimentation des personnels en intervention. En soutenant ce projet, l’AFDN continue d’affirmer son rôle moteur dans la recherche appliquée et la valorisation des expertises en nutrition, y compris dans des contextes encore trop peu explorés. En savoir plus

09/07/25

ANAP - Déployer l’IA dans la santé : stratégies et bonnes pratiques

L’ANAP (Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale) publie un guide pratique pour accompagner les acteurs du secteur sanitaire et médico-social dans le déploiement de l’intelligence artificielle (IA). Le guide s’articule autour de quatre axes fondamentaux : Transparence et explicabilité des algorithmes utilisés, Qualité, traçabilité et représentativité des données, Interopérabilité avec les systèmes d’information existants, Supervision humaine et gouvernance claire tout au long du processus. Ce document constitue une ressource essentielle pour toute organisation souhaitant intégrer l’IA dans ses pratiques, de manière structurée et conforme aux exigences éthiques et réglementaires actuelles. Consulter le guide

08/07/25

AFDN - Focus sur les conferences des JE 2025

Les 1000 Premiers jours : de la santé de l'enfant à la santé familiale   Conférence - Jeudi 16 octobre 2025 : Suivi nutritionnel prénatal : Pourquoi impliquer l'ensemble du foyer ?  Par Clémence Roublin, diététicienne nutritionniste à l'Hôpital Paule Viguier, Toulouse Synopsis : Suivi nutritionnel prénatal : Pourquoi impliquer l'ensemble du foyer ?  Saviez-vous que la grossesse – souvent appelée les « 1000 premiers jours » – est une fenêtre clé pour influencer la santé de l’enfant… mais aussi celle de toute la famille ? Si le suivi nutritionnel se concentre classiquement sur la future maman, la réalité du quotidien nous montre que les décisions alimentaires sont bien souvent prises à plusieurs. L’entourage joue un rôle déterminant : il soutient, influence… ou freine parfois les changements nécessaires. Dans le cadre de l’étude FAMDIET, Clémence Roublin explore une approche innovante : inclure l’ensemble du foyer dans le parcours diététique. Cette démarche collective vise à favoriser des changements alimentaires durables, améliorer l’adhésion aux recommandations nutritionnelles, et prévenir les complications liées à la grossesse. Au-delà de la santé maternelle, c’est tout un environnement que cette approche cherche à transformer : pour la mère, le bébé, et toute la famille. Cette intervention vous propose de découvrir pourquoi et comment élargir le champ du suivi prénatal peut devenir un levier puissant pour une santé globale à long terme. Pour en savoir plus, rendez-vous le jeudi 16 octobre à 15h05.